Premier Prix : Gerard Smits
Le point d’interception triple est alternativement, et de façon
cyclique, occupé par l’une des pièces blanches thématiques, provoquant
ainsi un double échec mortel par les deux autres pièces thématiques. La
transposition de cette idée très marquante est empreinte d’une unité
exemplaire, de par la mobilisation de la pièce active au moyen de
l’interception de la ligne d’observation correspondante par le même
Cavalier noir, de par l’élégant discriminant basé sur le déplacement de
la même Tour, jusqu’aux coups positionnels non thématiques tous exécutés
par les Rois. Qui veut sérieusement encore examiner à la loupe les
motivations isolées des coups extérieurs à l’idée ? Et il a pourtant
semblé nécessaire à l’auteur de publier en plus d’une réalisation à
trois phases, certainement digne d’être montrée (voir D), un exemple
supplémentaire avec un jeu blanc encore plus unitaire, grâce à l’ajout
d’une pièce alternative, et dans lequel est mise à contribution une
pièce féerique (voir E). Sommes-nous effectivement déjà au point où
l’introduction d’éléments féeriques peuvent justifier de minimes
avancées thématiques ? Et où se trouve la frontière de l’auto-plagiat
lorsque plusieurs variantes de la même idée sont disséminées, dans un
temps rapproché, vers différents lieux de publication ? En tous les cas,
je souhaite ardemment, à titre personnel, retrouver seul dans l’Album
FIDE l’aristocrate « orthodoxe » sous forme triplée parfaite. (
Juge
: Manfred Rittirsch)
a) 1.Rf3 Rf5 2.Cb3 Dd5#
b) 1.Rg2 Rh4 2.Cd7 Td5#
c) 1.Rg3 Rh5 2.Cb7 Fd5#